Les douleurs du dentiste :
Les postures contraignantes, la répétitivité, les contractions en isométrie des épaules et la mauvaise position de travail se sont dégagées comme facteurs de risques à l’ensemble des dentistes :
- Une position assise prolongée qui entraîne : des tensions dans le bas, le haut du dos et les cervicales ; des problèmes circulatoires dans les membres inférieurs
- Les bras en extension et les coudes en flexion, ce qui provoquent des tensions dans les épaules, les cervicales et la tête
- La fatigue visuelle déclenchant des tensions dans tout le rachis et dans le crâne
- L'hyperextension ou hyperflexion du poignet entraîne des tensions dans tout le membre supérieur
- Les facteurs aggravants : cette posture est maintenue de longues minutes avec une attention telle que le praticien, et bien souvent l’assistante, restent en apnée.
- Syndrome du canal carpien : ce syndrome cause une compression du nerf au poignet qui s'élève à travers les mouvements répétitif.
Les tensions décrites s'accompagneront avec le temps de leur cortège de symptômes à type d’inflammation, de dérangements fonctionnels viscéraux ou nerveux qui deviendront chroniques si des mesures de prévention et d’entretien ne sont pas mises en place.
Pratiquer une exercice postural quotidiennement :
L’exercice présenté permet de préparer et d'entretenir le corps.
Les troubles musculo-squelettiques apparaissent précocement dans la vie professionnelle, il n’y a donc pas lieu de les considérer comme une pathologie dégénérative.
L’accent doit être mis sur la prévention.
Ce type d'exercice est préférable d'être pratiqué le matin pour stimuler les chaines musculaires qui soutiennent la bonne posture. Il est conseillé de reprendre cet exercice dans la journée pour soulager les tensions.
Attention de bien respecter les consignes concernant la respiration pour augmenter l'efficacité de la composante relaxante de ce protocole.
- Debout, redressé, pieds bien à plat, sentir l’ancrage des talons, du premier et 5ème orteil au sol.
- Inspirer profondément et écarter les bras et les doigts.
- Tourner la tête et souffler profondément en regardant le plus loin possible derrière puis recommencer de l’autre côté (figure 1).
- Ensuite, plier les genoux et basculer le bassin en arrière (délordose) puis arrondir le dos progressivement en se penchant en avant et en visant les genoux avec le front tout en soufflant profondément. Arrêter dès l’apparition de la moindre douleur (figure 2).
Des solutions pour éviter l'apparition des douleurs musculaires :
Pour diminuer les principales contraintes, il s'agit d'être bien installé, de corriger sa posture et d'utiliser un matériel ergonomique :
- Pieds à plat pour une bonne stabilité, le corps légèrement penché en avant pour ne pas tendre les bras.
- Les hanches à plus de 110 degrés.
- Les coudes le long du corps pour protéger les épaules.
- Bien choisir son assise : le siège doit être réglable en hauteur et en inclinaison en avant. La selle de cheval réglable en largeur est une solution intéressante qui permet de s'adapter à la morphologie de chaque utilisateur.
- Soutenir le bras pour mettre l’épaule au repos ; certains sièges sont équipés d’un accoudoir réglable.
- Utiliser des aides optiques et améliorer l’éclairage.
- Utiliser des gants adaptés pour éviter le syndrome du canal carpien.
La position du patient est un aspect important à ne pas ignorer.
Assurez-vous que votre patient est allongé le plus confortablement possible afin que vous puissiez ajuster votre position de manière optimale.
